vendredi 22 juillet 2011

Les orgues d'Ille-sur-Têt

Les orgues d'Ille-sur-têt se trouvent sur la commune d'Ille-sur-Têt dans les Pyrénées-orientales. Ce site est protégé depuis 1981, à partir de cette date la zone a été aménagée pour en faciliter l'accès. Cette formation géologique, constituée de sable et d'argile, est le résultat de 5 millions d'années d'érosion du relief, ce site n'a donc aucun rapport avec le volcanisme. Aujourd'hui encore le site est soumis à cette dégradation par l'eau, le vent et la chaleur qui ont façonné ce magnifique paysage.


 Règles de base :
-il est interdit de fumer dans le site
-le chemin est interdit aux véhicules 
-ne pas cueillir des plantes (zone protégée)
-ne pas escalader et dégrader les parois 
-ne pas franchir les barrières et cordes de sécurité

Informations pratiques :
-téléphone : 04  68 84 13 13 
-la visite dure environ 45 minutes
-un parking est à la disposition des visiteurs
-tarifs : adultes (3,70€), enfant (10-13ans, 2,20€), tarif réduit (2,70€)
-visite guidée maximum 30 personnes (30€, 18€ à partir du 2ème guide)
-du 15 juin au 14 septembre, ouverture de 9h15 à 20h
-du 1 avril au 14 juin et du 15 septembre au 14 octobre, ouverture de 9h30 à  19h
-en mars et du 15 au 31 octobre, ouverture de 10h à 18h
-en novembre, décembre, janvier, février, ouverture de 14h à 17h30
-vacances d'hiver et de Toussaint, ouverture de 10h à 18h

 Vue générale sur plusieurs colonnes

Un petit guide vous sera donné à l'accueil, il fournit des explications de zones précises marquées par des piquets numérotés (tout au long du chemin) faisant référence à chaque zone.
A proximité de l'accueil convergent deux torrents, la Reixte et le Pilo d'en Guil. Il s'agit de petits ruisseaux qui sont généralement à sec, mais en cas de fortes pluies leur débit peut devenir impressionnant. L'un deux, le Pilo d'en Guil, s'écoule en partie le long du chemin d'accès, la visite en cas de pluie est donc à proscrire car son débit peut atteindre jusqu'à 5m3 d'eau par seconde, soit le débit moyen de la Têt, un fleuve se trouvant à proximité du site. Le chemin d'accès au site fait environ 800 mètres de long.

Le site est parsemé de cheminées de fées. Elles sont caractérisées par leur forme en colonne, et sont composées de roches friables sédimentaires (sable et argile dans ce cas précis), surmontées d'une "coiffe" (d'où leur appellation fréquente de "demoiselles coiffées"), constituée quand à elle d'une roche plus résistante aux effets de l'érosion. 

 Cheminée de fée

A l'origine les sédiments s'étaient accumulés sur tout le site, la présence de roches dures a simplement ralenti le processus d'érosion. Toutefois ces formations ne sont pas éternelles, les roches dures finissent par tomber, et les sédiments prennent un rythme d'érosion plus élevé, là ou les les coiffes ont disparu les colonnes s'affaissent. Toutes les colonnes visibles aujourd'hui sont les parties qui ont résisté le plus aux effets de l'érosion, en effet tous les espaces vides laissés entre les colonnes étaient autrefois remplis de sédiments, et le site avait simplement l'apparence d'une colline.

Sommet d'une cheminée de fée

Ces colonnes sont gigantesques, elles mesurent de 10 à 12 mètres de haut et sont enchâssées dans une végétation basse de type garrigue méditerranéenne qui confère à ce lieu un aspect aride saisissant. Les parois de ces colonnes sont sculptées en permanence, ainsi des formes apparaissent ou disparaissent régulièrement, car la pluie entraîne avec elle une grande quantité de sable à chaque fois. Les parois sculptées prennent parfois des formes étonnantes, on peut notamment observer des formes rappelant des visages.

 Formes semblables aux Moaï de l'île de Pâques

 Certaines colonnes sont alors marquées de profonds creusements où l'eau ruisselle. La couleur blanche correspond aux argiles, tandis que les teintes ocre sont dues à l'oxydation du fer.

  Détail du creusement des parois

Sur certaines formations, la végétation est parvenue à se développer au sommet malgré l'absence totale de terre et le manque d'eau. On observe principalement des pins d'Alep (Pinus halepensis), des genévriers communs (Juniperus communis), des chênes verts (Quercus ilex) et quelques petites plantes vivaces. Leur taille est extrêmement réduite par rapport à ceux qui vivent au sol, ils arborent ainsi un aspect trapu, ceci est du aux conditions extrêmes auxquels ils doivent faire face.

Végétation accrochée au sommet

Malgré le fait que la visite soit rapide, c'est un lieu incontournable pour les amateurs de nature, car ce genre de phénomène géologique est assez rare. En France on peut trouver des sites semblables, qui possèdent chacun leur particularité comme le Colorado de Rustrel (Vaucluse) ou les Pénitents des Mées (Alpes-de-Haute-Provence) et chaque site vaut le détour car ils sont tous uniques en leur genre.

Colonne dépourvue de "coiffe"

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