jeudi 9 juin 2011

La multiplication des plantes

La multiplication des plantes est un élément essentiel pour tout jardinier, il existe de nombreuses techniques faciles à maîtriser chez soi. Le seul mode de multiplication sexué (par fécondation) est le semis, tous les autres sont des modes de multiplication asexués (multiplication végétative).

Les différentes méthodes de multiplication des végétaux :
-Semis
-Bouturage
-Micro-bouturage
-Greffage
-Division de touffes
-Marcottage
-Stolonnage
-Tiges radicantes

De nos jours, les plantes sauvages qui étaient autrefois communes se raréfient de plus en plus, la multiplication des végétaux est donc une alternative intéressante afin de préserver la biodiversité chez soi. Plantez ainsi de préférence des espèces locales ou adaptées au climat et au sol, et surtout diversifiez au maximum. Evitez les plantes devenant invasives (buddleia, herbe de la pampa…). Ne transplantez pas non plus les plantes du milieu naturel, même si elles ne sont pas protégées ; enrichir votre jardin au détriment de la nature ne fera qu’accentuer leur disparition, sauf bien sûr si elles se trouvent sur des zones destinées à être construites à court terme (zones industrielles, lotissements…). Dans ce cas précis la transplantation peut ainsi leur rendre service, veillez à prendre le maximum de racines possibles car une fois implantées beaucoup de plantes ont du mal à reprendre ailleurs (surtout les plantes à feuillage persistant). La période la plus favorable à la transplantation est lorsque la plante est en repos végétatif (à l’automne par exemple pour les plantes à feuillage caduc).

samedi 4 juin 2011

L'anodonte des rivières (Anodonta anatina)

Règne : Animalia (Animal)
Embranchement : Mollusca (Mollusques)
Classe : Bivalvia (Bivalves)
Sous-classe : Palaeoheterodonta
Ordre : Unionoida (Unionoïdes)
Famille : Unionidae (Unionidés)

Description : Linné (1758).

Présence en France : dans tout le pays.

Il s’agit d’une des plus grandes espèces Européennes de bivalves d’eau douce (parfois plus de 15cm). Il vit dans les fleuves et les rivières, dans des zones à faible courant, au fond de l’eau. Ils laissent généralement entrevoir une partie de leur coquille, le reste étant enfoncé dans le sable et la vase. L’anodonte respire à l’aide de siphons qu’il déploie quand il ouvre sa coquille. Pour se nourrir, ils entrouvrent légèrement leur coquille afin de filtrer des petites particules (matière organique, micro-organismes) en suspension dans l’eau. Au moindre dérangement, la coquille se referme aussitôt. Ils participent à la purification de l’eau car ils ont la faculté d’absorber les polluants (métaux lourds…) dans leurs tissus. Toutefois lorsque l’animal meurt, les polluants sont rejetés dans l’eau.


 Ils se déplacent lentement grâce à une sorte de pied musclé et flexible, c’est à ce moment là qu’ils sont le plus vulnérables face aux prédateurs (carpes…) surtout si ils sont encore jeunes. Le corps mou est protégé par une solide coquille composée de deux valves symétriques (d’où l’appellation bivalve) dont l’intérieur est nacré réunies par un ligament souple. La coquille présente des stries d’accroissement, elles sont de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que l’animal vieillit. Son mode de reproduction est assez particulier, car lorsque les œufs éclosent, ils libèrent des larves appelées glochidies, qui ont besoin de parasiter un certain temps des poissons pour se développer. Elles se fixent entre les écailles et attendent d’avoir développé suffisamment leur coquille avant de se séparer de leur hôte. Les anodontes peuvent parfois devenir hermaphrodites en cas d’isolement. On recense  en France 8 espèces dans la famille des Unionidés, réparties en 4 genres : Anodonta (2 espèces), Pseudoanodonta (1 espèce), Psilunio (1 espèce) et Unio (4 espèces).

mercredi 1 juin 2011

L’iule noir (Tachypodoiulus niger)

Règne : Animalia (Animal)
Embranchement : Arthropoda (Arthropodes)
Sous-embranchement : Myriapoda (Myriapodes)
Classe : Diplopoda (Diplopodes)
Ordre : Julida (Iules)
Famille : Julidae (Julidés)

Description : Leach (1814).

Présence en France : dans tout le pays.

Il vit en France, Grande-Bretagne, Espagne, Luxembourg, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Autriche et République Tchèque. Son corps noir est divisé en segments (de 41 à 56), et il possède de nombreuses paires de petites pattes blanches. Les quatre premiers segments comportent une paire de pattes, les suivants, fusionnés deux par deux en comportent deux paires chacun. En cas de danger il s’enroule sur lui-même en spirale et sécrète une odeur nauséabonde pour éloigner certains prédateurs (oiseaux…). Il n’est pas venimeux. Mais il n’échappe pas aux hérissons et aux mille-pattes du genre Lithobius.


Il passe son temps sous les pierres, ou dans le feuillage en décomposition à même le sol où il se nourrit de débris végétaux et parfois de fruits (framboises..). Il se reproduit par périodomorphose, c'est-à-dire qu’il alterne des périodes où il peut se reproduire, et d’autres où il ne peut plus se reproduire (régression du caractère sexuel) car il devient stérile.

Position défensive en spirale

Le drap mortuaire (Oxythyrea funesta)

Règne : Animalia (Animal)
Embranchement : Arthropoda (Arthropodes)
Classe : Insecta (Insectes)
Ordre : Coleoptera (Coléoptères)
Famille : Scarabaeidae (Scarabéidés)

Description : Poda (1761).

Présence en France : dans toute la France.

Ce petit coléoptère (entre 8 et 15mm) est considéré comme nuisible car il mange non seulement le pollen mais aussi les autres organes de la fleur. Il est très abondant au printemps sur de nombreuses espèces de fleurs, souvent plusieurs spécimens se délectent de la même fleur. Cet insecte est recouvert de minuscules poils, il est de couleur noire parsemée de petites tâches blanches irrégulières.
 
 Spécimen sur une fleur de ciste cotonneux

Le triton marbré (Triturus marmoratus)

Règne : Animalia (Animal)
Embranchement : Chordata (Cordés)
Classe : Amphibia (Amphibiens)
Ordre : Caudata (Urodèles)
Famille : Salamandridae (Salamandridés)

Description : Latreille (1800).

Présence en France : toute la partie ouest du pays jusqu’au Rhône, absent à l’est de ce dernier et à l’extrême nord de la France.

Il vit près des points d’eau à faible courant, ainsi il affectionne particulièrement les mares et les fossés humides. Mesurant entre 12 et 15 cm, c’est l’un des plus grands tritons Européens, les femelles sont plus grandes que les mâles. Le corps est trapu, noir marbré de tâches jaunes-verdâtres, la tête est aussi large que le corps. Les femelles se caractérisent par la ligne rouge-orangée qui parcourt le long de la colonne vertébrale, tandis que celle des mâles alterne entre l’orange et le noir, et se transforme en crête durant la période de reproduction. Pour séduire la femelle, le mâle effectue une parade nuptiale au cours de laquelle il entoure la femelle en agitant la queue. La femelle pond une centaine d’œufs sur la végétation aquatique. Il chasse des petits insectes ou des vers. Il peut vivre jusqu'a 15 ans dans la nature. Sa faculté de régénération est impressionnante, il peut facilement  reproduire à l’identique des membres (pattes, queue) ou des organes (iris de l’œil, poumons, cœur…) blessés ou amputés.

 
 Triton marbré mâle

On le rencontre en France, en Espagne et au Portugal. Parfois il peut s’hybrider avec le triton crêté (Triturus cristatus) et engendrer ainsi le triton de Blasius (Triturus x blasii). Cet hybride a été uniquement observé en France. On trouve 3 espèces du même genre en France (Triturus carnifex, Triturus cristatus et Triturus marmoratus). Il est protégé comme l’ensemble des amphibiens de France sur tout le territoire national.

La carline à feuilles d’acanthe (Carlina acanthifolia)

Règne : Plantae (Plantes)
Sous-règne : Tracheobionta
Division : Magnoliophyta (Angiospermes)
Classe : Magnoliopsida (Dicotylédones)
Sous-classe : Asteridae
Ordre : Asterales (Astérales)
Famille : Asteraceae (Astéracées)

Description : Allioni (1773).

Présence en France : cantonnée au sud et au sud-est de la France.
 Capitule ouvert

On la trouve en montagne dans les prés secs, elle fleurit en été et au début de l’automne. C’est une plante acaule (pas de tige), elle se présente sous la forme d’une rosette de feuilles coriaces très épineuses au centre de laquelle s’ouvre un magnifique capitule (ensemble de fleurs) aux pétales dorés qui renferment une multitude de fleurs jaunes. Le capitule est de taille variable, mais peut atteindre 15cm de diamètre. Les fleurs situées à la périphérie du capitule sont des fleurs femelles (ligules) et celles du centre sont hermaphrodites (mâle et femelle en même temps et appelées tubules). Cette plante et donc monoïque, car les deux sexes sont présents sur la même plante, elle est donc capable de se reproduire avec son propre pollen. Le capitule attire de nombreuses espèces d’insectes, les bourdons, les papillons… La plante met plusieurs années à constituer des réserves suffisantes pour fleurir, lorsque les fleurs sont fécondées, la plante meurt en laissant échapper des centaines de graines surmontées d’une coiffe en forme de parasol qui seront disséminées par le vent. La racine, charnue, s’enfonce profondément dans le sol.


Elle était autrefois accrochée aux portes (on peut encore en voir aujourd’hui), notamment dans les Cévennes, car elle a la faculté de se refermer à l’approche du mauvais temps. En réalité ce phénomène mécanique est simplement lié au taux d’humidité présent dans l’air, lorsqu’il fait soleil, le capitule s’ouvre au maximum (sous l’effet de la chaleur les pétales sèchent et s’écartent) et lorsqu’il pleut ou que l’air est chargé d’humidité le capitule se rétracte sur lui-même (les pétales et les bractées gorgés d’eau augmentent de volume et se referment). Cette espèce est protégée dans le département des Alpes-de-Haute-Provence  et dans la région Auvergne, elle peut faire l’objet également d’un arrêté préfectoral dans d’autres zones. Son arrachage y est désormais interdit de même que la récolte de ses graines. On trouve 8 espèces du même genre en France (Carlina acanthifolia, Carlina acaulis, Carlina corymbosa, Carlina intermedia, Carlina lanata, Carlina macrocephala, Carlina nebrodensis et Carlina vulgaris).

 Gros plan du capitule

L’ascalaphe soufré (Libelloides coccajus)

Règne : Animalia (Animal)
Embranchement : Arthropoda(Arthropodes)
Sous-embranchement : Hexapoda (Hexapodes)
Classe : Insecta (Insectes)
Sous-classe : Pterygota (Ptérygotes)
Infra-classe : Neoptera (Néoptères)
Ordre : Neuroptera (Neuroptères)
Famille : Ascalaphidae (Ascalaphidés)

Description : Denis & Schiffermüller (1775).

Présence en France : surtout dans le sud et l’est du pays, jusqu’en Alsace, Ile-de-France et au sud de la Loire. Elle est absente au nord du territoire (Nord-Pas-de-Calais, Bretagne…).

Cet insecte ressemble à une petite libellule, il s’en distingue toutefois par plusieurs critères faciles à identifier. Son abdomen noir est trapu est court tandis que les libellules possèdent un abdomen beaucoup plus long, de plus ses antennes terminées en massue sont aussi longues que le corps alors que les libellules possèdent de minuscules antennes. Certains peuvent aussi le confondre avec un papillon. Ses ailes sont d’une part translucides et d’autre part colorées (noir et jaune), les nervures sont noires. Il est actif le jour, au printemps et au début de l’été dans les prés et champs de type sec, où ils passent leur temps à se chauffer au soleil ailes dépliées puis à chasser de petits insectes en vol. La larve vit dans le sol et elle est également carnivore. Cet insecte farouche se laissera plus facilement approcher à l’aube ou au crépuscule lorsque qu’il fait plus frais principalement accroché aux graminées. Le mâle possède deux petits appendices (les cerques) à l’extrémité de l’abdomen, ceux-ci jouent un rôle lors de l'accouplement, ils sont absents chez la femelle.
Spécimen femelle (absence de cerques)

Cette espèce est protégée uniquement en Ile-de-France, cela ne signifie pas pour autant que vous devez la capturer ailleurs car chaque prélèvement dans la nature accentue leur disparition, beaucoup d’espèces se faisant de plus en plus rares, la photographie reste la manière la plus écologique de garder un souvenir des animaux, plantes et autres paysages que vous observez et ceci est valable pour la plupart des espèces que nous vous présentons. On la rencontre en France, en Espagne, en Allemagne et en Italie. Il existe 11 espèces d’ascalaphes en France, réparties en 4 genres : Bubopsis (1 espèce), Deleproctophylla (2 espèces), Libelloides (7 espèces) et Puer (1 espèce).